À l’occasion de la 11e édition du Festival des Causes Nobles, la salle des conférences de l’hôtel Téclaire de Dschang s’est transformé en un réel centre de formation et de créativité, en servant de cadre à un atelier animé par le réalisateur Etiendem R. Etiendem, qui a plongé les participants dans l’univers fascinant du film documentaire. L’atelier a accueilli des passionnés de cinéma, journalistes culturels pour la plupart, quelques étudiants et des amateurs désireux d’en apprendre davantage sur la production de documentaires.
Dès le début de l’atelier, le réalisateur Etiendem R Etiendem a défini ce qu’est un documentaire. Il a expliqué qu’il s’agit d’un genre cinématographique qui vise à représenter la réalité, d’une manière unique et créative. Le documentaire est avant tout un film, mais un film qui a caractère de document et s’appuie sur des documents pour décrire une certaine réalité ou l’arranger selon les convenances. Le documentaire cherche à sensibiliser le public à des causes importantes, informer et éduquer, tout en divertissant, et se décline en plusieurs types.
Types de documentaires
Le formateur a ensuite présenté les différents types de documentaires, notamment les documentaires d’observation, les documentaires participatifs, les documentaires narratifs, les documentaires réflexifs… Chaque type a ses propres caractéristiques et objectifs, mais tous partagent une volonté commune , celle de capturer une forme de vérité.
Notion de narration et de scénario
Un des points saillants de l’atelier est la discussion sur la narration. Etiendem R Etiendem souligne l’importance de raconter une histoire, même dans un documentaire. Il explique comment le scénario, même s’il est flexible, est essentiel pour guider le réalisateur et maintenir l’intérêt des spectateurs.
Création d’un plan de production
Pour concrétiser une idée en film, un plan de production est indispensable. Etiendem a décomposé les étapes clés de cette articulation : de la recherche initiale, à la pré-production, en passant par le tournage et le montage. Il a encouragé les participants à être organisés et à anticiper les imprévus, chose qui ne peut marcher que si l’on est suffisamment renseigné sur le sujet traité. Le formateur a expliqué que réussir son documentaire c’est faire montre de discipline , de méthode mais surtout de culture. Aussi a t il martelé que le documentaire n’est un genre cinématographique noble et très exigent qui repose sur les recherches; la documentation; les investigations ur le terrain, l’exactitude des informations à transmettre; la patience et la méthode pour le film animalier …
Exemple pratique : Dschang music
Pour illustrer ses propos, l’animateur a proposé un projet pratique : créer un documentaire. D’abord intitulé « Le visage de Dschang » l’idée du documentaire a évolué au fil des échanges et des propositions des participants pour devenir « Dschang Music ». Ce film se propose de raconter l’histoire de Dschang, d’explorer son riche patrimoine culturel et historique, et d’aborder les enjeux du changement climatique sur cette ville, non sans poser le problème de la gestion des déchets qui aujourd’hui est central. Les participants, comme travail à faire à la maison, ont commencé à esquisser des idées pour le documentaire, à définir des angles de narration et à élaborer un premier plan de production. Cette approche interactive a suscité un véritable engouement qui a décidé l’équipe, réduite à quatre membres seulement après le désistement des autres, à aller un peu plus loin et à envisager un travail sur le long terme.
Travail à venir
L’atelier sur la réalisation de films documentaires a conclu sur une note encourageante, incitant les participants à poursuivre leurs efforts pour réaliser ce documentaire. Chaque membre de l’équipe a été invité à affiner son concept, à collecter des informations et à préparer un pitch pour la prochaine rencontre. Le projet « Dschang Music » est ainsi devenu une belle promesse qui devrait voir le jour dans les mois à venir.
Cet atelier aura été une véritable immersion dans le monde du documentaire. La passion et l’expertise d’Etiendem ont su inspirer et motiver les participants, offrant une occasion unique d’apprendre et de créer. Le festival des Causes Nobles a ainsi permis de mettre en lumière des voix nouvelles et d’encourager la production de contenus qui traitent de problématiques cruciales pour la communauté. Il ne reste plus qu’à suivre cette aventure et à découvrir les fruits de ce travail collectif qui s’annonce passionnant.
Preston Kambou
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