7 bougies pour le 7e art : les LFC Awards allument la flamme de la critique

Ce Samedi 23 novembre 2024, l’hôtel la Falaise de Bonapriso à Douala, a accueilli les travaux de la première journée de l’ atelier sur la Critique Cinématographique organisé dans le cadre du 7e anniversaire des LFC AWARDS ( les Awards du Film Camerounais). Véritable moment de découverte, d’échange, d’apprentissage et de coaching de proximité, cette rencontre a donné aux 9 participants présents, parmi les 10 sélectionnés à l’issue d’un concours national, de s’abreuver à la source de trois des plus grands noms de la critique cinématographique mondiale à savoir : Mollo Olinga ( Critique de cinéma, Journaliste et universitaire Camerounais), Charles Tesson ( Historien du cinéma, critique et universitaire français) et Baba Diop (Journaliste, critique de cinéma et universitaire Sénégalais)…..

De 9h40 à un 18h, ces passionnés du cinéma et de la transmission ont réussi dans une approche interactive et méthodique, à partager un peu de leur passion pour cette discipline qui combine la connaissance scientifique pure, à travers un métalangage spécifique qu’il faut connaître au moins minimalemement, la culture générale nécessaire pour enrichir la critique, la passion et surtout la discipline à des apprenants à la passion et à la curiosité sans faille.

Dans le déroulé, c’est atelier pratique et interactif qui a débuté par la présentation des participants suivis de celle des notions génériques sur la critique cinématographique. Après celà, la nécessité d’explorer sommairement les rapports entre le cinéma et les autres arts s’est présenté, chose faite aussi par le truchement de la précision des concepts et la définition du cadre de travail du critique cinématographique. Les formateurs et les participants ont par la suite regardé un ensemble de 5 courts métrages, une étape qui a précédé celle des échanges autour du contenu des films vus, de l’esthétique, du jeu d’acteur, du bruitage, de la capacité ou non pour le réalisateur de mettre ensemble les différents langages pour créer une oeuvre cinématographique unique. Le travail a permis aux participants de mettre le pied à l’étrier, et donné aux formateurs d’attirer l’attention sur quelques facilités qui négligées pourraient éloigner le critique du seul travail attendu de lui : éclairer le cinéma en jouant pleinement son rôle de dernier maillon dans la chaîne de fabrication du film car un film sur lequel on n’écrit pas est un film qui n’existe pas.

On a ainsi pu apercevoir cette constance chez les trois formateurs, notamment celle d’un désir presque maladif de signaler et de marteler que le réalisateur est libre et, pour reprendre Mollo Olinga, est vus à vis de son film, « la deuxième personne la plus puissante après Dieu » et que le critique cinématographique ne peut qu’analyser ce que lui offre l’œuvre sans jamais essayer de refaire le film à sa sauce. Le critique se doit d’éviter d’enfiler la casquette de « réalisateur raté » en analysant non pas ce qui est donné à voir, mais ce qu’il aurait voulu voir à l’écran. Des avis conjugués de Charles Tesson, Molo Olinga et de Baba Diop, le critique n’est pertinent que s’il sait construire son avis sur des arguments dont on peut percevoir la manifestation dans l’œuvre cinématographique. La prescription des formateurs est qu’il faut savoir prendre du recul face à un film pour éviter d’écouter et de coucher ses émotions sur papier là où il s’agit de faire un travail d’analyse qui, quoique subjective par nature, doit offrir suffisamment d’arguments pour que le rendu soit objectif. Si le cinéma est le 7e art, c’est en raison de sa complexité due au fait que chaque élément pris en compte dans sa constitution est un langage que le critique cinématographique doit savoir analyser et mettre en perspective pour mieux ressortir l’intensité de l’œuvre créée. La première journée de cet atelier s’est soldée sur une note de satisfaction et l’impatience de se retrouver le lendemain se lisait sur les visages au moment de la séparation.

Preston Kambou

2 Comments

  • Chris Jane
    Chris Jane
    13 avril, 2025 at 6:36 am

    I remember..
    It’s was a really special day.

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    • Chris Jane
      Chris Jane
      13 avril, 2025 at 6:38 am

      I remember…
      It was really a special day !

      Reply

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