L’IA ET LA CRÉATION CINÉMATOGRAPHIQUE EN AFRIQUE
« L’IA et la création cinématographique en Afrique« . C’est sous ce thème que le Festival Yahra a placé les travaux du colloque qui se tient du lundi 20 au mardi 21 janvier 2025 au Djeuga Palace à Yaoundé. Cette rencontre intellectuelle entre dans le cadre des activités de la 11e édition dudit festival Yahra, qui pense le cinéma africain et donne une voie aux Premiers films à l’échelle international. Le thème global de cette édition (qui a débuté le 12 Janvier à Yaoundé) étant « L’avenir du cinéma en Afrique à l’ère de l’IA« , le thème du colloque arrive comme la confirmation d’une volonté louable, celle d’aller au fond des choses pour mieux adapter le cinéma africain à l’évolution du temps, gage d’une meilleure structuration.
Le Festival Yahra a choisi d’ouvrir une fenêtre sur une réalité qui crée débat dans le champ de la création artistique sans que l’on ne s’entende absolument sur la place qu’il importe de lui accorder : il s’agit de l’Intelligence artificielle (IA).
Les uns voient en elle un danger quand d’autres pensent qu’il faut s’en accommoder car non seulement elle est dans l’ère du temps, mais aussi elle présente des avantages auxquels il serait dommage de fermer la porte sans concession.
Problématique
Quelle est ou devrait être la position du cinéma africain dans ce débat ? Comment outiller le cinéaste africain pour qu’il puisse faire route commune avec l’IA sans que cette dernière lui arrache l’âme de son art?
Yahra organise un colloque, offre une tribune de réflexion en réunissant divers acteurs du champ pour explorer les possibles. La thématique qui servira de point commun est forte: « l’IA et la création cinématographique en afrique « .
Pendant deux jours, plus de plus acteurs aux backgrounds divers ( critiques, universitaires, diplomates, promoteurs culturels, hommes et femmes de culture, cinéastes…) vont croiser le verbe et convoquer des expériences plurielles pour essayer de proposer si ce n’est un manifeste prescriptif, du moins une ligne indicative pour aider le cinéma africain à tirer le meilleur parti de cette technologie dont l’observation montre bien que nul ne peut s’en détourner aujourd’hui.
À quoi faut il s’attendre?
Le programme du colloque à date prévoit le mot de bienvenue de Mme Sylvie NWET, présidente du festival Yahra, le mot introductif de Mme l’Ambassadeur de SUISSE S.E Natalie Kohli, et des interventions diverses autour du thème sus-mentionné.
Un speak note de BALUFU BAKUPA-KANYINDA Président du colloque sur le thème central « L’IA et la création cinématographique en Afrique », suivi des différents panels constitués.Le premier panel regroupe:
✓ Le Professeur Emmanuel Mbede qui traitera de « L’état des lieux des politiques publiques relatives au développement du numérique «
✓ Le Professeur Emmanuel Pondi qui abordera la question des « Forces et faiblesses du cadre normatif entourant les usages sociaux et économiques du numérique »
✓ Le Docteur Fai Tangem Donatus qui s’intéressera au « Développement de l’IA et ses applications spécifiques au cinéma et à l’audiovisuel en prévention de ses effets nocifs. »
Un panel placé sous la modération du Pr Joseph Owona Ntsama qui, pour planter le décor, clarifiera la problématique des « Politiques numériques de l’État : [placées entre ] Forces et faiblesses à l’heure de l’IA »
Le deuxième panel modéré par Laurentine Assiga s’ouvre par l’intervention de celle-ci sur : » L’éducation de la Jeunesse au cinéma à l’heure de l’IA »
✓Après vient Houehounha DODE pour parler des » Instruments politiques, institutionnels et socio-économiques de l’éducation au cinéma pour la jeunesse africaine »
✓Il est suivi de Hans Mbong et Claudia Haïdara Yoka qui établissent le « Rapport de l’IA à l’éducation de la jeunesse » avant de montrer les « avantages et les menaces » de cette technologie.
✓Le Dr Yadia Boris Calvin clôture le panel en parlant de l’ Intégration de l’IA dans l’initiation et l’éducation au cinéma dès la base ».
La journée s’achèvera par la présentation d’un rapport, tâche délicate qui revient à NDZANA FOUDA Gerard.
La deuxième journée débute par les travaux du troisième panel. Modéré par Éric Christian NYA, il s’ouvre par l’intervention du journaliste sur « Partenaires africains et internationaux pour le développement de l’IA en Afrique ».
Le panel compte :
✓ Daniel Urbain NDONGO avec un propos articulé autour de » L’IA et cinéma en Afrique centrale : défis pour la coopération Nord-Sud / Sud-sud (cas de Suisse- Afrique) »
✓ ENAH Johnscott chargé de parler de » L’IA en Afrique et accès à des outils de production cinématographique de qualité »
✓ et Peter LUISi pour le « Partenariat avec des industries cinématographique étrangères »
Le 4e panel est modéré par Martial NGUEA . Il l’ introduit en parlant de : » L’IA et [les] programmes de formation des acteurs du cinéma ».
Autour de lui,
✓Alexandre BITJOCKA parle de l’ « Arrimage des programmes scolaires et académiques – de formation professionnelle_ au champ de l’IA »,
✓Dr Leila BERHOUMA évoque l’ « Amélioration du cadre de formation qualifiante et capacitant des professionnels du cinéma »,
✓ et Frank Olivier Ndema clarifie les possibilités d’ « Intégration de l’IA dans le programme de formation des professionnels du cinéma ».
Le 5e panel est modéré par Doris Tchatcoua et traite de « L’IA et les politiques de genre dans le cinéma ».
✓NAKY SY SAVANE qui ouvre les débats aborde la question du « Cinéma comme creuset de la promotion des politiques publiques en faveur de l’égalité de genre »;
✓Tatiana MATIP juste après pense « L’IA comme outil de valorisation de l’actorat dans le cinéma »
✓Rémi ATANGANA ABEGA clôture les communications par son analyse de « L’IA comme outil de valorisation des compétences et talents professionnel ». La présentation du rapport de la journée vient mettre un terme à ce colloque.
Ce colloque promet d’être un moment décisif pour explorer les potentialités de l’IA dans la création cinématographique africaine. Alors, nous vous attendons pour partager vos idées et vos expériences dans ce domaine en pleine évolution !
Preston Kambou
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